Payns

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Payns
Payns
Vestiges de la chapelle de la Commanderie.
Blason de Payns
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Troyes Champagne Métropole
Maire
Mandat
Michel Sainton
2020-2026
Code postal 10600
Code commune 10282
Démographie
Gentilé Payntiers, Payntières
Population
municipale
1 384 hab. (2021 en augmentation de 2,82 % par rapport à 2015)
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 57″ nord, 3° 58′ 41″ est
Altitude Min. 89 m
Max. 138 m
Superficie 16,97 km2
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Lyé
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Payns
Liens
Site web payns.fr

Payns est une commune française, dépendant de l'arrondissement de Nogent-sur-Seine, dans le canton de Troyes, dans le département de l'Aube en région Grand Est. Elle est la 9323e ville au classement des communes de France ayant le plus d'habitants. Ses habitants se nomment les Payntiers.

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 686 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 644,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Payns est une commune urbaine[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,8 %), forêts (11,8 %), prairies (7,1 %), zones urbanisées (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Quelques traces ont été découvertes par le biais d’une prospection archéologique aérienne. Au lieu-dit la Ruelle, une nécropole protohistorique à enclos carrés a été photographiée, témoignant ainsi de l'existence de communautés protohistoriques[14].

Époques romaine et gallo-romaine[modifier | modifier le code]

L'Itinéraire d'Antonin, «  Itinerarium Antonini Augusti », datant de la fin du IIIe siècle, évoque Payns en raison de la possibilité de passer la Seine à gué à cet endroit. En témoigne également, la Table de Peutinger, elle-même copie d'une carte romaine datant du XIIIe siècle, sur laquelle figurent les 53 voies qui desservaient l'Empire romain[15].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La plus ancienne évocation du village de Payns est recensée au IXe siècle.

Les archives du département de l'Aube contiennent quelques documents carolingiens, notamment un cartulaire provenant de l’abbaye Saint-Pierre de Montiéramey[16], fondée vers 887 par un prêtre du nom d'Arremar, au milieu de la vaste forêt du Der. Il y est mentionné la vente par Hildemar à Arrémar de la « villa Pendennagio » qui n'est autre que le village de Payns[17],[18].

Au début du XIIe siècle, le fief de Payns était en outre vassal du comté de Champagne. Cela explique que Hugues de Payns ait accompagné son suzerain, Hugues de Troyes, comte de Champagne à Jérusalem en 1104.

Ayant décidé de s'y installer, Hugues de Payns repart à Jérusalem en 1114.

Un moulin est exploité dès 1236, il appartenait au prieuré de Foissy. Ruiné par les Anglais lors de la guerre de Cent Ans, il est loué charge au locataire de le reconstruire[19]. Jean Le Bray louait à vie pour 26 livres un moulin à papier, deux à blé et un à chanvre en 1476 ; ils étaient en fort mauvais état et il devait céder le bail assez rapidement à Philippe Le Mercier et son épouse Claude Le Bé. En 1531 il passait dans la famille Largentier, Nicolas épousant Madeleine Lemercier fille des précédents propriétaires. En 1583, après un procès, le prieuré de Foissy abandonnait la propriété des moulins contre une rente annuelle de 63 livres.

En 1455 la seigneurie appartient à Louis Raguier (1401-1488), évêque de Troyes

Les Templiers[modifier | modifier le code]

Hugues de Payns fonde en Terre sainte l'ordre « Paupere Militie Christi », en français moderne la Milice des pauvres chevaliers du Christ. Après la première croisade, le concile de Troyes fixa la règle de ce qui était devenu l'ordre « Pauperes commilitones Christi templique Salomonici Hierosalemitanis », soit en français moderne, la milice des pauvres chevaliers du temple de Salomon, plus connue aujourd'hui sous le nom d'ordre du Temple ou Templiers.

En 1998, des recherches archéologiques effectuées sur l'emplacement de la commanderie de Payns permettent de découvrir de pièces de monnaie datées entre 1035 et 1240[20],[21].

1789[modifier | modifier le code]

Le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage royal de Troyes.

Château[modifier | modifier le code]

Le dernier qui nous soit connu et qui ait laissé des traces se situait près de l'église et était constitué d'un colombier datant du XVIe siècle et ses dépendances qui sont en usage de ferme et ses fossés qui sont encore apparents. Il existe aussi une motte au sud du village, peut-être celle qui servit de séjour aux comptes de Champagne, en 1161. Henri le Libéral, en 1210 pour Blanche de Navarre, en 1222 et 1232 pour Thibault IV et en 1263 pour Thibault V. Ce château fut apparemment détruit lors de la guerre de Cent Ans mais relevé au XVIe siècle avant d'être pris de force par les Ligueurs de Troyes qui saisirent Jeanne Dupuy et rasèrent le château. Il fut reconstruit et une nouvelle fois saccagé en 1609.

Prieuré: la chapelle du château est attestée dès 1201 et devait être le siège du prieuré sous le vocable de Notre-Dame qui était à l'abbaye de Montier-la-Celle. Comme prieurs nous sont connus: 1302: Guillaume Garnier; 1342: Regnaud; ... 1754: Berchaire Le Febvure; 1774: Laurent Bizon.

Hôtel-Dieu[modifier | modifier le code]

Il est attesté par l'évêque de Troyes Henri en 1147. Sa direction fut confiée aux Dames aux Nonnains en 1192 et subsista jusqu'au XIVe siècle.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours M. Michel Sainton[22]
Réélu pour le mandat 2020-2026 [23]
DVD Retraité de l'enseignement
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 1 384 habitants[Note 4], en augmentation de 2,82 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
463520515496575614583622662
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
700689707695686686708681647
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
639654598606683728683719828
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
8549128487688678941 0251 0971 198
2014 2019 2021 - - - - - -
1 3381 3741 384------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église par un dessin de Charles Fichot.

Un vitrail de Jacques Bony ayant pour thème l'Assomption de la Vierge date de 1947[30].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Payns Blason
De sinople à la burelle ondée d’or en chef, au chef d’or chargé d’une burelle ondée d’azur, au templier d’argent posé de profil, ganté de sable, appuyé sur son bouclier d’argent chargé d'une croix latine ancrée de gueules et à la bordure de sable, tenant une bannière coupée de sable et d’argent à la croisette ancrée de gueules brochante, à la hampe de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Payns et Barberey-Saint-Sulpice », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Troyes-Barberey », sur la commune de Barberey-Saint-Sulpice - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Carte archéologique de la Gaule, Volume 10, Aube, Laurent Denajar, Éditions de la MSH, 2005, p. 286-287
  15. "Carte de la Gaule ancienne indiquant l'ancienneté et l'importance relatives des voies romaines : d'après les itinéraires d'Antonin et de la table de Peutinger" Auteur : Hayaux Du Tilly, L Éditeur : Pilon (Paris) Date d'édition : 1875 Type : monographie imprimée Langue : Français Format : 8 p. : carte ; in-8 Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-L6-58 Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34010506k
  16. Répertoire des cartulaires médiévaux et modernes, Paul Bertrand, dir. Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2006. (Ædilis, Publications scientifiques, 3), en ligne [1]
  17. Études d'histoire du Moyen Âge, Gabriel Monod (1844-1912), Ed. L. Cerf, paris, 1896
  18. https://archive.org/details/tudesdhistoire00monouoft
  19. Archives départementales de l'Aube, 27H2 fol.54.
  20. Musée des Templiers - Hugues de Payns – 1ère commanderie occidentale
  21. Le trésor de Payns
  22. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
  23. « Welcome to nginx! », sur cafeyn.co (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « groupe sculpté », notice no PM10001454, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  29. « statue », notice no PM10001453, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  30. Verrière hagiographique (chœur) : L'Assomption de la Vierge, service de l'inventaire du patrimoine de la Région Alsace.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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